Le monde du travail est sans cesse en mouvement. Les changements de notre société, et notamment les attentes des collaborateurs induisent une modification de la place de ces derniers en entreprise. Les conditions de travail tendent à devenir plus flexibles, s'adaptant ainsi du même coup aux évolutions du marché.
Nos conditions de travail évoluent en fonction de nos sociétés et de nos moeurs. Nous nous éloignons petit à petit de ce qui a été établi - structure hiérarchique classique, conditions de travail strictes - au profit de méthodes plus souples, en corrélation avec notre situation économique, les innovations technologiques et les nouvelles attentes des collaborateurs, plus individualistes et indépendants.
Cela s'observe notamment par l'apparition de nouveaux systèmes de management agiles, ou encore par la modification des conditions de travail dans de grands groupes et au coeur des startups. Ces différentes mises en application sont encore minoritaires à l'échelle nationale, mais n'en restent pas moins visibles et encouragées par de nombreux professionnels. Flexibilité et anticipation sont au coeur des principes du monde du travail de demain.
Les changements des attentes des collaborateurs influent sur les rapports entre salariés et décisionnaires. L'appartenance à une structure n'est pas considérée comme suffisante pour s'en sentir réellement membre, les salariés ne sont pas fidèles à leur entreprise et près de la moitié d'entre eux vont jusqu'à la déconseiller à leurs proches.
Or, l'engagement de ces derniers est désormais perçu comme un réel facteur de productivité. Face à ces problématiques, des solutions de communication interne existent, visant à rétablir le dialogue et maintenir une cohésion au sein d'une société, telles que la mise en place d'un intranet collaboratif ou encore d'un réseau social d'entreprise.
Ces outils sont généralement utilisés dans le cadre de nouvelles méthodes de management, dont le marketing interne. Cette dernière est d'autant plus intéressante de mon point de vue qu'elle annonce réellement un changement de rapports avec les salariés, lesquels sont perçus comme des "clients internes", dont l'avis va donc être pris en compte pour faire évoluer l'entreprise.
Les collaborateurs peuvent donc s'exprimer et leur avis est perçu comme porteur d'intérêt pour leur structure. Quid de l'autonomie et de l'indépendance ? Si les réseaux sociaux d'entreprise tendent dans un contexte spécifique à effacer les rapports hiérarchiques au profit de l'échange, ils n'en restent pas moins majoritairement ancrés dans un système classique avec des décisionnaires et des exécutants.
De même, les contrats de travail restent inchangés, malgré une volonté de créer des contrats plus souples, fondés sur le management de transition. Les libertés des collaborateurs vont surtout se percevoir du point de vue de la gestion de leur propre travail.
La satisfaction est un critère tout aussi essentiel que l'engagement pour rendre ses collaborateurs plus productifs. Les grands groupes internationaux (comme Google ou Disney) l'ont compris, notamment avec des modifications des conditions de travail - j'avais déjà évoqué ce sujet dans le cadre d'une stratégie de marketing interne ou du développement ses ambassadeurs de marque : les salariés obtiennent des avantages visant à les satisfaire pour optimiser la qualité de leur travail.
Il ne s'agit pas nécessairement d'un phénomène nouveau : en France, certaines grandes entreprises proposent déjà depuis longtemps des avantages à leur salariés, notamment en termes de congés en famille, de voyages et de loisirs.
Au-delà des offres et services qui peuvent être offerts aux salariés, la satisfaction est aussi définie par une plus grande flexibilité dans les conditions de travail, comme une gestion plus libre des congés - qui peut aller jusqu'à la mise en place d'un système de congés illimités, non légalisé à l'heure actuelle en France - ou encore le télétravail, lequel offre plus d'indépendance.
Les conditions de travail ont évolué en tout temps, et on aurait tort de penser que se tourner vers l'humain, avec notamment la prise en compte de la satisfaction des salariés et une réponse à leurs nouvelles attentes, puisse ne pas servir les intérêts de l'entreprise.
Au-delà des bienfaits que nous avons déjà cités ici - meilleure productivité, plus d'engagement et de cohésion interne -, ces nouvelles méthodes correspondent aussi à un nouvel environnement plus changeant mais aussi plus compétitif, face auquel il faut savoir faire preuve de plus de souplesse.
À mon sens, le monde du travail de demain doit prendre en compte ces changements inévitables et se tourner vers ces solutions innovantes et plus adaptées au marché d'aujourd'hui.